journal intime
51 _ Dimanche 24 novembre 2002

La patinoire

J'hésite entre raconter ma séance à la patinoire samedi, ou bien la fête du samedi soir, ou bien encore la journée d'aujourd'hui chez mes grands-parents. Je vais parler de la patinoire, car c'était avec Julie et j'adore parler d'elle. Je la connais depuis un mois, et c'est déjà une de mes meilleures amies.
Julie est venue chez moi samedi matin et elle m'apportait une jolie surprise : un bracelet brésilien ! Elle adore faire ça, elle en porte d'ailleurs un bon nombre à ses deux poignets. Elle en a fabriqué des jolis, en zigzag, avec des fils qui courent, avec des motifs, ect... Celui qu'elle m'a fait est bleu marine et noir, elle a fait le bon choix : j'adore ce mélange de couleurs. Quand elle me l'a noué au poignet il fallait que je fasse un voeu, c'est comme ça que ça marche : tu fais un voeu le jour où tu mets le bracelet, et il est sensé se réaliser le jour où le bracelet se casse... Mais moi je ne savais pas quoi faire comme voeu car en ce moment je n'attends rien de spécial de la vie…
Puis on attendu que le temps passe dans ma chambre, et l'après-midi on a décidé d'aller à la patinoire. C'est Julie qui a eu l'idée car elle n'avait jamais patiné de sa vie et avait envie d'essayer. Moi je n'en avais fait qu'une seule fois, et ça me plaisait bien de recommencer, alors on est parties toutes les deux à la patinoire en début d'après-midi.
En montant sur la glace, Julie était bien sûr très étonnée, c'est vrai que tant qu'on n'a pas essayé on ne se rend pas compte à quel point ça glisse bien, la glace... Moi aussi j'avais beaucoup de mal, il faut dire que ma dernière séance remontait à plusieurs années ! Alors on s'est tenu par la main pour faire les premiers tours jusqu'à ce qu'on soit assez à l'aise. Mais je me demande si c'est une bonne idée de se tenir par la main, car parfois on perd l'équilibre à cause de l'autre, et quand on veut compenser on compense à deux et tôt ou tard boum on se retrouve par terre ! Mais non, on a quand même réussi à ne pas tomber.
Par contre il y en a qui traçaient comme des malades, j'étais impressionnée ! ! ! Ils allaient bien au moins vingt fois plus vite que nous... Oh oui, vingt fois, minimum. A un moment une course a été organisée, il y avait cinq participants, quatre gars et une fille. Moi j'étais pour la fille mais elle est arrivée dernière, franchement les gars ils abusent, ils auraient pu la laisser gagner (bon d'accord, ils l'ont laissée partir avec quinze secondes d'avance,... mais quand même ! )
J'ai remarqué que les plus rapides étaient en général les plus grands, ce qui veut dire que pour moi ce n'est pas gagné…
Il y avait de la musique et à un moment le DJ a passé Tostaky de Noir Désir, ce qui m'a fait bien plaisir... Et puis ça change du Vent l'emportera qu'ils nous matraquent depuis un an à la radio. Même moi qui adore ce groupe, je trouve que cette année ils nous ont vraiment gavés avec cette musique dans les médias.
On est bien restées trois heures à la patinoire, mais bien sûr on n'a pas patiné pendant tout ce temps : le plus souvent on restait accoudées à la rambarde et on regardait les autres. Je regardais surtout les gamelles parce que c'est marrant, et puis personne ne s'est fait vraiment mal.
Ensuite on a décidé d'aller en ville, mais on est d'abord passé par chez moi récupérer mon chien. Ce qui fait que quand on est arrivé dans le centre il faisait déjà nuit... Et froid... Alors on est rentrées au chaud dans un café et on y est restées un bon moment. C'est là que Julie a eu l'idée de jouer au baby-foot ! Ca aussi, j'en avais fait trois fois dans ma vie... Tant bien que mal on a fait une petite partie. Comme elle est parisienne elle jouait le Paris St Germain, et moi qui suis rochelaise je jouais La Rochelle. Oui je sais, ce n'est pas équitable, ici on est mauvais en foot. Le seul match auquel j'ai assisté d'ailleurs, c'était un dimanche après-midi et on avait pris une raclée : quatre ou cinq zéro, je ne sais plus... Je ne suis jamais retournée au stade depuis.
Et encore une fois, Paris a gagné, Julie a réussi à me devancer d'un but, même si à mon avis elle m'a embrouillée dans le score à la fin lol. A coté de nous il y a deux gars qui jouaient eux aussi alors ils nous ont proposé un petit match. Pour que les équipes soient équitables, on était un gars et une fille de chaque côté. Julie et moi on s'occupait de l'attaque de nos équipes respectives, tandis que les deux autres s'occupaient de la défense (logique). On s'occupait de l'attaque, mais on n'a pas marqué un seul but, ni elle ni moi ! Dès que j'avais le ballon je le perdais, c'était une catastrophe, apparemment je suis aussi peu douée pour le sport en miniature que pour le sport en vrai. Ah si, j'ai quand même mis un but mais il a été refusé parce que je l'avais marqué du milieu, et il parait qu'on n'a pas le droit.
A un moment la balle a sauté du baby et est allée rebondir par terre. Mon chien s'est précipité pour la ramasser et l'a prise dans sa gueule. Quand le gars est allé la lui demander, Adonis n'a rien voulu savoir, il l' a ignoré, et il est venu me la donner dans la main. Grâce à lui on a ainsi récupérer la possession du ballon. Et ce match là on l'a gagné, les blasons de La Rochelle ont repris de la couleur ! ! ! Le club de foot de notre ville a enfin connu son heure de gloire…
Sinon aujourd'hui j'ai téléphoné à Olivier, mon copain que j'ai quitté en septembre... C'est vrai, j'avais promis de l'appeler un jour et je ne l'avais pas encore fait. Voilà des semaines que je repousse, mais aujourd'hui je me suis enfin décidée. Je crois qu'il était content que je l'appelle, et finalement moi aussi j'étais contente d'entendre sa voix et d'apprendre ce qu'il devenait. C'est vrai, il représente une partie de ma vie, on a vécu de bons moments ensemble, je ne peux pas rester indifférente à ce qu'il devient à présent. Il va bien, apparemment il a une autre copine, bon, tant mieux pour lui.
Je ne lui ai pas parlé de mon histoire avec Alain, ça l'aurait sans doute surpris que je sois sortie avec un homme de trente-huit ans. Peu importe après tout, mais en fait je n'avais pas envie d'en parler, tout simplement.

Bisoutexte précédent texte suivant Grand moment pour Noémie