En quittant l'appartement
hier, j'ai fait un petit détour avant d'aller
retrouver David. Un petit détour car malgré
tout, j'aime la solitude, ne serait-ce qu'une
heure par jour. Et puis mon chien est très
jaloux depuis deux jours car je passe plus de
temps avec David qu'avec lui. Ce brave Adonis,
il devrait pourtant le savoir que c'est lui le
numéro un, et que si un jour j'ai le choix
entre lui et un autre, eh bien c'est lui que je
choisirai. Eh oui, le seul qui me reste fidèle
quoiqu'il arrive. Alors je suis sortie le promener
un petit peu.
Quand je suis arrivée chez David, il était
sous la douche. Eh eh
J'ai hésité
à rentrer sans faire de bruit dans la salle
de bain, mais je me suis dit que ça pouvait
être indiscret, alors j'ai frappé.
David a fait celui qui se demandait qui ça
pouvait bien être puis a répondu
" entrez ? ". Alors je suis entrée
dans la toute petite salle de bain, en repoussant
mon chien qui lui aussi aurait bien aimé
passer à l'intérieur.
Il faisait chaud là-dedans. Le rideau était
opaque : je ne voyais pas David et lui non plus
ne me voyait pas. Alors je me suis déshabillée
de la tête aux pieds dans la brume, et j'ai
entrouvert le rideau. Je l'ai rejoint sous l'eau,
il m'a arrosée, doucement parce que l'eau
était vraiment chaude. On s'est embrassé
comme ça, c'était marrant, puis
il a accroché la pomme et m'a savonnée
entièrement. Je devais être toute
blanche de savon, quoique avec l'eau qui coulait
le savon ne restait pas bien longtemps sur ma
peau. On s'est caressé comme ça,
nos corps étaient tout glissants, et quand
on s'embrassait l'eau nous rentrait dans la bouche.
Je serais bien restée des heures comme
ça
mais hélas, l'eau est devenue
plus froide : le ballon devait être bientôt
vide.
Nous sommes donc sortis, on s'est essuyé
et on a fait l'amour dans la salle de bain. Et
j'ai adoré.
On a passé un peignoir puis on s'en est
allé vers la chambre, et surtout vers le
lit. Allongés sous les draps on a parlé
pas mal de temps. Enfin " parler " est
un bien grand mot, en fait on disait un peu n'importe
quoi. Mais bon, on n'allait quand même pas
refaire la philosophie à ce moment-là.
Je repense à Olivier, chaque fois qu'on
était au lit il fallait qu'il me pose des
milliers de questions sur moi, sur ma vie, sur
tout
C'était lourd ! Au moins avec
David on ne se demande rien, ce qu'il y a à
savoir on aura bien le temps de se l'apprendre
quand le moment se présentera.
Je me couche rarement sur le dos, presque toujours
sur le ventre. J'étais donc tranquillement
allongée auprès de David et il me
passait la main dans les cheveux. J'adore qu'on
me passe la main dans les cheveux, ça me
rappelle ma mère quand j'étais petite.
C'est ce qu'elle faisait en venant de me dire
au revoir, le soir. Et si elle oubliait, je ne
manquais jamais de lui demander. En plus des cheveux,
David me massait doucement les épaules
et la nuque, et frôlait tout mon corps de
ses doigts : le dos, les reins, les jambes
J'étais partagée entre l'envie de
lui sauter dans les bras, et celle de me laisser
doucement endormir, bercée par ses caresses.
Ca me fait toujours ça. Je ne sais pas
pourquoi, et je ne sais pas si je suis la seule,
mais quand je me vautre dans le plaisir, j'ai
le sommeil qui me prend. Et en même temps
je me sens pleine d'énergie à dépenser.
Finalement je n'ai fait ni l'un ni l'autre : David
s'est allongé sur moi. Pas de tout son
poids bien sûr, car tout de même je
ne suis pas en pierre. Et on a fait l'amour comme
ça. Et c'était encore mieux que
dans la salle de bain, parce que plus long. Puis
on s'est endormi, cette fois-ci définitivement
Je ne sais pas quelle heure il était quand
je me suis réveillée. Tout ce que
je sais c'est qu'il faisait nuit noire dehors,
et que la lumière qui entrait dans la chambre
était celle des lampadaires de la rue.
Je ne comprenais pas : David était toujours
à côté de moi mais dessus
les draps et non pas dessous. Quelle idée
! Mes yeux n'étaient pas encore habitués
à l'obscurité, alors j'ai posé
ma main sur lui pour être sûre : je
suis tombée sur une fourrure ! Ah la la
c'est mon chien qui avait profité de notre
sommeil pour sauter sur le lit et venir se coller
entre nous deux, et pourtant la place était
étroite ! Ca m'a fait rire, mais je lui
ai quand même dit " Adonis t'es bien
gentil, mais tu serais encore plus gentil si tu
restais par terre ". A contre cur il
est redescendu.
Du coup David et moi étions réveillés.
Je me suis serrée contre lui pour me rendormir
mais il n'y avait plus moyen. Alors on s'est assis,
et dans la pénombre on a fumé une
cigarette (à deux). On a encore fait l'amour
avant de s'endormir, cette fois-ci définitivement.
Nous utilisons bien sûr des préservatifs.
D'abord parce je sais que c'est bien trop risqué,
ensuite parce que je ne prends pas la pilule.
Pas envie de maltraiter mon corps de l'intérieur,
même si je sais que de nos jours la pilule
ne présente plus aucun danger.
Depuis deux jours mon activité intellectuelle
est réduite à zéro. Je ne
reste pas toute la journée chez David :
ce matin par exemple il a travaillé plusieurs
heures alors je suis sortie. De même qu'en
ce moment. Il y a des couples qui paraissent collés
comme avec de la glue. Ce n'est pas comme ça
que je vois les choses.
Mais même quand je suis seule, je ne pense
plus à rien du tout. Un peu comme dans
un rêve. Le seul moment où je réfléchis
un petit peu est celui où je me pose à
mon clavier pour écrire. Et encore, c'est
plus mon corps que mon esprit qui écrit.
Mais je ne perds pas le Nord : j'ai des milliards
d'idées pour faire de ce site la huitième
merveille du monde. Mais tout d'abord je dois
changer d'adresse et prendre un nom de domaine.
C'est pour cela que je comptais en parler à
mon cousin car deux problèmes se posent
: l'anonymat et la carte bancaire. Mais plutôt
que mon cousin je fais appel à vous : si
vous êtes majeur, digne de confiance, que
vous avez confiance en moi, que vous possédez
une carte bancaire et une petite expérience
du web, merci de me contacter. Pour la carte bancaire
rassurez-vous : ce ne sera qu'un intermédiaire,
c'est quand même moi qui paierai. Merci.
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