journal intime
99 _ Lundi 10 février 2003

Que du plaisir

En quittant l'appartement hier, j'ai fait un petit détour avant d'aller retrouver David. Un petit détour car malgré tout, j'aime la solitude, ne serait-ce qu'une heure par jour. Et puis mon chien est très jaloux depuis deux jours car je passe plus de temps avec David qu'avec lui. Ce brave Adonis, il devrait pourtant le savoir que c'est lui le numéro un, et que si un jour j'ai le choix entre lui et un autre, eh bien c'est lui que je choisirai. Eh oui, le seul qui me reste fidèle quoiqu'il arrive. Alors je suis sortie le promener un petit peu.
Quand je suis arrivée chez David, il était sous la douche. Eh eh… J'ai hésité à rentrer sans faire de bruit dans la salle de bain, mais je me suis dit que ça pouvait être indiscret, alors j'ai frappé. David a fait celui qui se demandait qui ça pouvait bien être puis a répondu " entrez ? ". Alors je suis entrée dans la toute petite salle de bain, en repoussant mon chien qui lui aussi aurait bien aimé passer à l'intérieur.
Il faisait chaud là-dedans. Le rideau était opaque : je ne voyais pas David et lui non plus ne me voyait pas. Alors je me suis déshabillée de la tête aux pieds dans la brume, et j'ai entrouvert le rideau. Je l'ai rejoint sous l'eau, il m'a arrosée, doucement parce que l'eau était vraiment chaude. On s'est embrassé comme ça, c'était marrant, puis il a accroché la pomme et m'a savonnée entièrement. Je devais être toute blanche de savon, quoique avec l'eau qui coulait le savon ne restait pas bien longtemps sur ma peau. On s'est caressé comme ça, nos corps étaient tout glissants, et quand on s'embrassait l'eau nous rentrait dans la bouche. Je serais bien restée des heures comme ça… mais hélas, l'eau est devenue plus froide : le ballon devait être bientôt vide.
Nous sommes donc sortis, on s'est essuyé et on a fait l'amour dans la salle de bain. Et j'ai adoré.
On a passé un peignoir puis on s'en est allé vers la chambre, et surtout vers le lit. Allongés sous les draps on a parlé pas mal de temps. Enfin " parler " est un bien grand mot, en fait on disait un peu n'importe quoi. Mais bon, on n'allait quand même pas refaire la philosophie à ce moment-là. Je repense à Olivier, chaque fois qu'on était au lit il fallait qu'il me pose des milliers de questions sur moi, sur ma vie, sur tout… C'était lourd ! Au moins avec David on ne se demande rien, ce qu'il y a à savoir on aura bien le temps de se l'apprendre quand le moment se présentera.
Je me couche rarement sur le dos, presque toujours sur le ventre. J'étais donc tranquillement allongée auprès de David et il me passait la main dans les cheveux. J'adore qu'on me passe la main dans les cheveux, ça me rappelle ma mère quand j'étais petite. C'est ce qu'elle faisait en venant de me dire au revoir, le soir. Et si elle oubliait, je ne manquais jamais de lui demander. En plus des cheveux, David me massait doucement les épaules et la nuque, et frôlait tout mon corps de ses doigts : le dos, les reins, les jambes… J'étais partagée entre l'envie de lui sauter dans les bras, et celle de me laisser doucement endormir, bercée par ses caresses. Ca me fait toujours ça. Je ne sais pas pourquoi, et je ne sais pas si je suis la seule, mais quand je me vautre dans le plaisir, j'ai le sommeil qui me prend. Et en même temps je me sens pleine d'énergie à dépenser. Finalement je n'ai fait ni l'un ni l'autre : David s'est allongé sur moi. Pas de tout son poids bien sûr, car tout de même je ne suis pas en pierre. Et on a fait l'amour comme ça. Et c'était encore mieux que dans la salle de bain, parce que plus long. Puis on s'est endormi, cette fois-ci définitivement…
Je ne sais pas quelle heure il était quand je me suis réveillée. Tout ce que je sais c'est qu'il faisait nuit noire dehors, et que la lumière qui entrait dans la chambre était celle des lampadaires de la rue. Je ne comprenais pas : David était toujours à côté de moi mais dessus les draps et non pas dessous. Quelle idée ! Mes yeux n'étaient pas encore habitués à l'obscurité, alors j'ai posé ma main sur lui pour être sûre : je suis tombée sur une fourrure ! Ah la la… c'est mon chien qui avait profité de notre sommeil pour sauter sur le lit et venir se coller entre nous deux, et pourtant la place était étroite ! Ca m'a fait rire, mais je lui ai quand même dit " Adonis t'es bien gentil, mais tu serais encore plus gentil si tu restais par terre ". A contre cœur il est redescendu.
Du coup David et moi étions réveillés. Je me suis serrée contre lui pour me rendormir mais il n'y avait plus moyen. Alors on s'est assis, et dans la pénombre on a fumé une cigarette (à deux). On a encore fait l'amour avant de s'endormir, cette fois-ci définitivement.
Nous utilisons bien sûr des préservatifs. D'abord parce je sais que c'est bien trop risqué, ensuite parce que je ne prends pas la pilule. Pas envie de maltraiter mon corps de l'intérieur, même si je sais que de nos jours la pilule ne présente plus aucun danger.
Depuis deux jours mon activité intellectuelle est réduite à zéro. Je ne reste pas toute la journée chez David : ce matin par exemple il a travaillé plusieurs heures alors je suis sortie. De même qu'en ce moment. Il y a des couples qui paraissent collés comme avec de la glue. Ce n'est pas comme ça que je vois les choses.
Mais même quand je suis seule, je ne pense plus à rien du tout. Un peu comme dans un rêve. Le seul moment où je réfléchis un petit peu est celui où je me pose à mon clavier pour écrire. Et encore, c'est plus mon corps que mon esprit qui écrit. Mais je ne perds pas le Nord : j'ai des milliards d'idées pour faire de ce site la huitième merveille du monde. Mais tout d'abord je dois changer d'adresse et prendre un nom de domaine. C'est pour cela que je comptais en parler à mon cousin car deux problèmes se posent : l'anonymat et la carte bancaire. Mais plutôt que mon cousin je fais appel à vous : si vous êtes majeur, digne de confiance, que vous avez confiance en moi, que vous possédez une carte bancaire et une petite expérience du web, merci de me contacter. Pour la carte bancaire rassurez-vous : ce ne sera qu'un intermédiaire, c'est quand même moi qui paierai. Merci.

Je sors avec Davidtexte précédent texte suivant Faire l'amour