On était
tranquillement assis dans le canapé, hier
soir, avec David. On attendait qu'il soit l'heure
de sortir au restaurant. En effet il m'avait invitée,
et c'est toujours bien agréable de se faire
inviter quelque part. Alors on attendait l'heure
tranquillement dans le canapé, devant la
télé. Le son était quasiment
coupé et à vrai dire on ne regardait
pas vraiment, nos yeux se perdaient dans le vague,
surtout les miens. Quand je suis serrée
contre lui, je ne pense plus à rien. Comme
si mon esprit cessait de fonctionner, mes pensées
ne peuvent plus s'accrocher sur quoi que ce soit.
Ou bien c'est une autre partie de mon esprit qui
tourne, et c'est bien plus reposant.
Histoire de parler un peu je lui ai demandé
où il m'invitait. Il m'a répondu
" oh c'est un truc tranquille, j'y vais souvent
avec des potes ". Bon
Je lui ai demandé
s'il fallait bien s'habiller, il m'a répondu
" bah non on s'en fout ". Dommage
Hier, pour une fois, j'avais envie de bien m'habiller,
voire même de me maquiller, ce que je ne
fais pourtant jamais. J'ai bien quelques tubes
mais ils me servent une fois tous les six mois,
pour les réveillons ou des trucs comme
ça. J'avais envie de me faire belle. C'est
un bien grand mot " me faire belle ",
mais voilà, j'avais envie de faire des
efforts, enfin je me comprends. Alors je lui ai
demandé " Tu veux que je me maquille
? " Il a eu l'air un peu étonné
et a répondu " beh ouais si tu veux
" J'étais contente.
Je suis partie vers la petite salle de bain. Effectivement
mon matériel se résume au strict
minimum, mais au moins je ne perdrais pas mon
temps à faire mes choix. J'ai commencé
par me passer du vernis sur les ongles, transparent.
David a alors frappé à la porte
" je peux entrer ? " Bien sûr
En entrant il m'a demandé ce que je faisais
debout à attendre. Beh j'attends que ça
sèche, avant de passer une deuxième
couche. Ah oui pardon. Il s'est adossé
au mur.
J'ai attaqué le rouge à lèvres.
J'étais un peu intimidée car je
voyais David dans la glace derrière moi
qui me dévisageait de la tête aux
pieds en souriant. En plus comme j'ai peu l'habitude,
je me dis que si j'en mets trop je vais avoir
les lèvres d'un rouge éclatant,
si j'en mets trop peu ça ne sert à
rien. Je le voyais derrière moi, il me
regardait en souriant gentiment et ce sourire
était adorable. Je me suis retournée
et lui ai demandé pourquoi il souriait.
Il m'a répondu " j'adore ça
". Je lui dis " de quoi ? " Il
me répond " te regarder ". Ca
m'a fait drôlement plaisir.
Quand j'ai attaqué le pinceau noir pour
les cils, David était juste derrière
moi et ses mains étaient posées
sur mes hanches. Difficile de ne pas me laisser
déstabiliser ! Mais j'ai réussi.
Je me suis retournée pour essayer de deviner
dans son regard comment il me trouvait ainsi maquillée.
Il a voulu m'embrasser. Ah non ! Il aurait saccagé
tout mon travail ! Enfin saccagé
Peut-être pas mais il ne fallait pas y toucher.
Ou juste un tout petit peu
Il ne me restait plus qu'à m'habiller décemment.
Quitte à me maquiller, autant porter autre
chose qu'un jean. Là encore le choix fut
rapide car je n'ai emmené qu'une seule
jupe en venant à Paris, d'ailleurs j'étais
persuadée qu'elle resterait au placard.
Une jupe et des collants parce qu'il ne faut pas
déconner, il fait froid quand même.
J'étais fin prête ! Et fière
de l'être. Hélas, j'ai reçu
un coup dur
Je me suis rappelée d'un
seul coup que les seules chaussures que j'avais
ici étaient mes tennis. Ah la la
Je n'avais plus qu'a retirer jupe et collant.
Parce que des tennis en collants, ça fait
con. A la limite du ridicule. En gros j'avais
fait tout ça pour rien
Avant de tout retirer je suis allée retrouver
David qui s'était remis devant la télé,
tranquillement, en attendant qu'il soit l'heure
de sortir. Il a souri encore plus en me voyant
arriver ainsi. Je me suis assise à côté
de lui. Il voulait encore m'embrasser, je lui
ai dit d'y aller doucement à cause de mon
splendide maquillage. Et surtout il me caressait
les jambes, par-dessus les collants. C'était
bon, surtout à l'arrière des genoux.
Je ne connais pas le nom anatomique pour le derrière
des genoux, mais c'est un sacré bon endroit
pour les caresses, je trouve. En plus je suis
très chatouilleuse. J'avais encore plus
envie de lui que d'habitude. Je ne sais pas pourquoi,
c'était le même, j'étais la
même, mais il y avait les vêtements,
tout ça
Ah pis zut, je me suis laissée
embrasser, tant pis pour le rouge, il y a des
choses plus graves dans la vie. Il m'embrassait
en me caressant et ce fut un des meilleurs moments
de ces trois derniers jours. Peut-être même
le meilleur. On a retiré mes collants et
on a fait l'amour dans le canapé, tout
habillé. C'était bien chouette.
Il devait être 21H30, dans les parages.
Je me suis endormie sur lui, dans le canapé
devant la télé. En nous réveillant
vingt minutes plus tard il était plus que
temps de nous sauver au restaurant. Je suis partie
en vitesse dans la salle de bain pour défaire
tout mon travail et m'arroser le visage. J'ai
repassé mon jean et je suis sortie avec
David comme ça, naturelle, en tennis.
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